CRÉATION SONORE

TRAVAIL PRATIQUE 1 – MONTAGE MULTIPISTE

LE MANDAT

Réaliser un montage multipistes avec Sony Acid Pro 7 à partir d’un scénario fourni par l’enseignant, des enregistrements des dialogues (fournis par l’enseignant) et de banques de sons libres de droit.

Audio transcription

●Ça va ?
●Faites entrer les chevaliers.
●Oui. Ouvrez. Pense le vieux ton de ville brequin que la pluie tombe. Cet ajutu et ses chevaliers en carton vont être trempés jusqu’aux eaux.
●À l’assaut!
●Oui, sortez les lassaux, cowboy.
●Montrez-vous espèce de lâche.
●Oui, sortez de votre cachette. Où sont-ils ?
●Ils ont peur de nous.
●Mon armée invisible aura bientôt fait une seule bouchée de vos petits chevaliers au ketchup. Où as-tu caché la princesse espèce de vieux rouillé ?
●Tu joues à cache-cache espèce de lâche.
●Tu ne peux défaire mes pleins. Héros à la moutarde
●Au secours ils veulent me faire laver la vaisselle!
●Venez avec moi, je vous ramène au château près de votre père, mon roi.

TRAVAIL SYNTHÈSE – QUÉBEC EN HISTOIRE

LE MANDAT

Réaliser le scénario, la trame sonore et le montage mltipiste d’une histoire québécoise pour le podcast Québec en Histoire.

Travail synthèse: Québec en histoire, Florence de Marcel Dubé.

by Belacoco

Audio transcription

Musique d’ambiance nostalgique: calme, clarinette

(Nous sommes en 1960, au Québec dans une société changeante ou les femmes font comprendre leur désir de liberté, mais en même temps certaines sont réticentes. Florence n’est pas une exception, elle veut être libre, mais elle a peur.)

La porte d’entrée de l’agence s’ouvre. Des bruits de talons hauts frappent au sol.

(Madeleine apparaît. C’est une très jolie femme, élégante et sophistiquée. Elle est un mannequin très en vogue. Elle n’est pas ignorante de sa beauté et sa démarche est savamment étudiée. Elle s’avance vers Florence qui la regarde, mi-intriguée, mi-agressive.)

FLORENCE — Mademoiselle ?
MADELEINE — Monsieur Eddy Mathieu, s’il vous plaît. (ton hautain)
FLORENCE — Vous avez un rendez-vous ?
MADELEINE — Bien sûr, voyons ! (ton hautain)
FLORENCE — Votre nom ?
MADELEINE — Dites Madeleine, il va savoir.
FLORENCE — Asseyez-vous, je le préviens tout de suite. (Madeleine s’assoit, Florence décroche le téléphone et presse sur un bouton.) Monsieur Eddy ?…(Bruit de qlq qui parle au téléphone) Quelqu’un qui veut vous voir !…(Bruit de qlq qui parle au téléphone) Madeleine . . .(Bruit de qlq qui parle au téléphone) Pas de nom de famille . . .(Bruit de qlq qui parle au téléphone) C’est ça ! (Elle raccroche.)

Scène 2
(Florence se remet au travail mais ne peut s’empêcher de dévisager Madeleine avec méfiance. Celle-ci demeure totalement indifférente. Elle replace quelques mèches de cheveux qui lui tombent sur le front et se lève automatiquement lorsque paraît Eddy dans la porte de son bureau.)
(porte qui s’ouvre)

EDDY — How’s my sweetheart ? (Ton enthousiaste.)
MADELEINE — Like a brand new one my dear.

(Il va vers elle, la prend dans ses bras et l’embrasse.)

EDDY, ton charmeur — Hello, mon chou !
MADELEINE — Toujours aussi séduisant, tu ne vieillis pas.
EDDY — La vie me gâte.
MADELEINE — Et les femmes aussi, j’en suis certaine. Je t’ai rapporté un p’tit souvenir d’Europe.

(Elle jette un regard ennuyé du côté de Florence qui les observe.)

EDDY — Tu as pensé à moi ? C’est très gentil. . . Viens dans mon bureau, tu pourras tout me raconter.
MADELEINE — Ce sera plus discret, oui.
EDDY, à Florence — Ne me dérange sous aucun prétexte.
FLORENCE — Très bien, monsieur Eddy.
MADELEINE, imitant Florence — «Monsieur Eddy» . . . on t’appelle « monsieur Eddy ».
EDDY — I’m the « account executive » ne l’oublie pas. (Elle rit.)

(Eddy la fait passer dans son bureau et ferme la porte.)

Scène 3

(Florence qui tape fort sur son clavier)
(Florence est presque furieuse de n’avoir pu répondre aux allusions de Madeleine.)
(Suzanne débouche du couloir. C’est une petite blonde qui fait onduler ses hanches en marchant et qui ne craint pas de porter des chandails qui mettent sa poitrine en valeur. Suzanne s’arrête près du pupitre de Florence.)

SUZANNE — Tu tapes trop fort, ça fait des étincelles! … Tiens ! Je t’ai apporté du café.
FLORENCE, qui cesse de travailler — Merci. .. Combien je te dois ?
SUZANNE — Rien, je ne l’ai pas payé.
FLORENCE — Comment ça?
SUZANNE — J’ai fait de l’œil au garçon de la cafétéria.
FLORENCE — Tu ne changeras jamais, Suzanne.
SUZANNE—Jamais. Je me sens trop bien. Faut pas que tu me juges d’après toi, je ne suis pas fiancée, moi !
FLORENCE — Je ne peux plus revenir sur ma parole.
SUZANNE — Pourquoi ? T’es pas encore mariée ! Tu ne t’es pas encore donnée à Maurice.
FLORENCE — Suzanne !
SUZANNE — Faut pas avoir peur des mots. Je ne vois pas ce qui t’empêche de « casser » avec lui.
FLORENCE — Tout. Ma famille, ma vie . .. Je ne pourrai jamais avoir la vie que je souhaite, autant me marier avec Maurice.
SUZANNE — Sais-tu ce que tu devrais faire, Florence ? Prendre un peu plus de temps pour réfléchir. Laisser ta famille, te trouver une chambre quelque part, connaître le plaisir d’être libre avant d’enchaîner ta vie à celle d’un autre.
FLORENCE — J’aimerais te ressembler, être sans souci. Je t’admire d’avoir eu le courage de faire tout ça, mais je ne me sens pas capable de t’imiter.